Rédigé par Gabriel
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Importance des couleurs en éducation

Ce que le neuromarketing peut nous apprendre pour les adaptations en classe

 

« Selon Jacquinot (1977), l’association média et pédagogie fournit souvent l’occasion d’élaborer un nouveau mode de communication qui transforme le processus éducatif en une nouvelle forme de savoir et d’apprentissage. »
Source : Lebrun, N., & Berthelot, S. (1994). Plan pédagogique : une démarche systématique de planification de l’enseignement. Ottawa : éditions nouvelles. (Chapitre xi, pp. 205-220)

 

Ce texte est tiré d'un travail noté que j'ai fais dans le cadre d'un cours du programme de diplôme d'étude supérieur en technologie éducative. Il porte sur l'utilisation des constats réalisés en psychologie des communications et en neuromarketing, appliqués à la phase de conception et réalisation d’un matériel pédagogique. Comme la décoration des classes et des locaux font aussi partis d'un ensemble de matériaux pédagogiques offerts aux élèves, je me suis dit que ce texte pourrait vous êtres utile.

Il sera donc question de comparer :

  • Le rôle du concepteur publicitaire versus pédagogique dans une approche historique, psychologique, cognitive et neuroscientifique.
  • Les principes d’ergonomie cognitive, tant en publicité qu'en éducation.

 

Cette rédaction se terminera en exposant des pistes de réflexion, sur l'importance de tirer profit des nombreuses études en neuromarketing, pour adapter la conception de matériel de formation.

 


Ce n'est peut-être pas pour rien, que les mots enseigner et enseigne se ressemblent autant. Ils viennent tous deux du latin insignare et insignire, qui signifie « signaler, désigner » (Source : CNRTL). Pendant longtemps, la frontière entre le maître qui enseigne et le créateur de l’enseigne était floue.

Zone de Texte: Figure 1 Les Mangeurs de pommes de terre est un tableau de Vincent van Gogh peint en avril 1885 à Nuenen, aux Pays-Bas.Avant l'invention de Gutembergh, le concepteur qui devait signaler une information publique utilisait souvent un médium oral, pour transmettre un message. C'était par exemple, le crieur de rue, qui annonçait le prochain combat qui aurait lieu dans l'arène romaine. Et même par suite de l'invention de la presse, étant donné que la population était très largement illettrée, les crieurs de rue étaient indispensables aux communications publiques, et l’est encore parfois de nos jours (exemple : Daniel Richer crieur de rue bilingue du Canada https://fr.danielricher.com ). Malgré tout, il y avait tout de même des affichistes, des scribes, des moines et autres concepteurs d’enseignes visuelles. Après tout, même l'homme préhistorique utilisait l’enseigne pour communiquer, telles les fresques rupestres dans la grotte de Lascaux. Avait-il des objectifs « publicitaire » (désigner qui est celui qui a contribué à une partie de chasse lucrative) ou éducatif (signaler le meilleur moyen d'encercler un troupeau), qui sait? Néanmoins, c'est surtout à partir des civilisations sédentaires et monarchiques, que les souverains et les religieux ont compris l'importance des enseignes visuels et de l’iconographie, pour porter leurs messages plus loin et plus longtemps. Pendant plus de 4000 ans, le créateur d’enseigne se voyait imposer deux messages; soit messager de dieu (scribe égyptien, moine aux enluminures biblique, etc.) ou messager du souverain (portrait et scène de vie du souverain et de sa cour, conquête guerrière, etc.). Vint alors Van Gogh, qui décida de peindre « les mangeurs de pommes de terre », ce qui n'était ni un message de souverain ni un de Dieu! Les concepteurs se sont alors libérés de ce « client » souverain/divin, ce qui donna naissance à une révolution du monde des communications visuelles.

Au fil du temps, les crieurs de rue sont devenus des annonceurs radiophoniques. Les scribes sont devenus des typographes. Les moines aux enluminures devinrent des graphistes. Le but est toujours le même, soit signaler ou désigner une information. Tous ont pour objectif de renseigner ou d’enseigner.

Depuis cette révolution, le concepteur d’enseigne cherche à comprendre, ce que suscitera son œuvre chez son auditoire. Pour l’aider, les neurosciences sont en plein essor et permettent d'en savoir plus sur l'impact neurophysiologique des enseignes. Que ce soit pour le concepteur publicitaire ou pédagogique, l’enseigne créée par un amalgame des signes (mots et images / iconiques et digitaux) est produite dans l’intention de modifier le comportement cognitif, affectif ou psychomoteur d’une ou plusieurs personnes (Fleming et Levie, 1978). Sachant que « La frontière séparant les systèmes iconiques des systèmes digitaux n’est pas absolue » (Lebrun et Berthelot, 1994), il serait peut-être important de s'intéresser davantage aux succès provoqués, par le neuromarketing (comme le succès de Facebook, Google ou Fortnite, qui ont largement eu recours aux neurosciences, pour accrocher leurs clients) et ce pour en tirer profit en influençant les connaissances des apprenants.


La psychologie

Aux communications marketing

Zone de Texte: Figure 2 Leo Burnett France pour Charal, Salon de l’agriculture 2014 (publicité). Repéré à http://www.adforum.com/creative-work/ad/player/34494538/salon-de-lagriculture-2014/charal, 11 août 2016.La grande majorité des courants psychologique ont été appliqués en marketing dans le but de stimuler le comportement de consommation. Que ce soit le behaviorisme, la psychodynamique, le Gestalt, etc., tous ces courants ont permis aux publicitaires, d'avant les recherches en neuromarketing, de concevoir leur œuvre en ayant de bonnes prédictions de provoquer le comportement souhaité, c'est-à-dire, de pousser l'auditoire à acheter un produit, un service, à adhérer à un choix politique ou une cause sociale, etc. Par exemple, dans l’approche béhavioriste, cette publicité (Figure 1) utilise le conditionnement répondant à un stimulus et la réponse inconditionnels (viande = salivation / logo rouge de Charal = salivation). Tout comme le chien de Pawlov, le consommateur, qui sera entrainé à voir régulièrement cette viande rouge associée au logo de Charal, finira par saliver à la vue seule du logo.

 

Zone de Texte: Figure 3 Bund, Gorilla (publicité). Repéré à http://creativecriminals.com/print/bund/endangered-species, 2 septembre 2016.Pour ce qui est de la théorie de Gestalt, le champ visuel est d’une importance cruciale. Pour les concepteurs adhérant à cette théorie, l’auditoire perçoit d'abord et avant tout un champ visuel (dans son ensemble), et non plusieurs éléments séparés. Voici en exemple (Figure 2), ce à quoi ça peut ressembler. En notant qu'il est minuit moins cinq à l'horloge, on comprend, que le gorille est menacé et qu'il ne reste que peu de temps pour empêcher son extinction. Une personne qui regarde la publicité comprend, en un seul coup d’œil, la situation parce que, sa perception des deux animaux est influencée par le champ (l'horloge, les aiguilles indiquant minuit moins cinq, etc.).

 

En plus des théories étudiant l’impact des formes visuelles, il est largement admis dans la communauté des concepteurs d’enseigne publicitaire, que la psychologie des couleurs est cruciale pour permettre de transmettre le message à l’auditoire. Par exemple, l’utilisation de bleu est beaucoup plus répandue, lorsque le message est de nature financière, informatique ou scientifique, car le bleu inspire la rigueur et la confiance chez le consommateur. Tandis que, le rouge sera plus utilisé dans les articles de sport ou alimentaire, parce qu’elle ouvrirait l’appétit, attire plus l’attention et pousse à l’action. Pour le publicitaire, la combinaison de 2 ou 3 couleurs dans un logo, ne sera jamais anodine et trouvera son explication dans le message, que le client souhaite transmettre à sa clientèle cible. Contrairement à ce que nous serions portés à croire, le choix de couleur d’un logo ne donnera aucune indication sur la préférence de couleur du client ou de sa clientèle.

 

Zone de Texte: Figure 4 https://www.huffpost.com/entry/psychology-color-design-infographic_b_2516608Selon une revue d’Elliot A.J. (2015), intitulée couleur et fonctionnement psychologique : revue de travaux théoriques et empiriques, il a été démontré que les stimuli rouges permettent un avantage attentionnel; les temps de recherche visuelle des participants étaient plus rapides pour les cibles rouges. Cependant, le rouge augmente la prudence et l'évitement et nuit à la performance lors d'une tâche cognitive difficile. De plus, le port du rouge améliore les performances et la perception de performance dans les compétitions et les tâches sportives. Qui plus est, il n’y a pas que pour le sport, que le port du rouge peut s’avérer utile, car selon les recherches, regarder du rouge sur ou près d'une femme augmente l'attirance chez les hommes hétérosexuels. Finalement, le rouge influence la perception et le désir de consommation des aliments et des boissons. Tandis que la couleur bleue augmente la vigilance subjective et les performances sur les tâches axées sur l'attention soutenue et augmente les évaluations de qualité et de fiabilité auprès de l'auditoire.

Chaque couleur à sa raison d’être et pour un concepteur publicitaire d’expérience, il serait même possible de réciter la règle d’or de l’entreprise, juste en se fiant aux couleurs du logo (sans même connaître le produit ou service vendu).

 

À la communication éducative

 

Serait-ce possible, d’utiliser les connaissances de la psychologie des communications, pour les appliquer dans le monde de l’éducation ? C’est fort probable, étant donné que l’objectif du concepteur publicitaire est de permettre une mémorisation et un rappel efficace du message de son client. Donc, même si l’on change le message, il y a fort à parier, que l’utilisation des mêmes techniques de mémorisation et rappels fonctionneront. Néanmoins, il faut se méfier des « recettes magiques », qui indiqueraient, que l’utilisation d’une couleur en particulier ou d’une forme atteindra son objectif à coup sûr. Par exemple, le rouge donnera de bons résultats dans certains contextes de tâches de « cherche et trouve », mais risque de provoquer une gestion de classe explosive en contexte d’élèves atteints du TDA/H. Donc, tout dépend du contexte de la tâche et du groupe d’apprenants.

 

Par exemple, l’étude de Lindsay et coll. (2010), apporte quelques réponses quant au choix de couleur à privilégier, lorsqu’il est question de trouver rapidement une information dans une foule de distracteurs. Selon cette étude, plus la couleur se rapproche du rouge, qu’elle soit saturée ou non, plus la vitesse de repérage augmente. Fait intéressant à noter, le rouge de forte luminosité (tirant sur le rose) fonctionne encore mieux et pourrait réduire le stress et l’évitement causés par le rouge saturé (rouge pompier). Donc, un enseignant désirant attirer l’attention sur une notion qui sera évaluée à l’examen, pourrait utiliser du rose pour améliorer l’attention sélective de ses apprenants.

 

Pour ce qui est de la capacité de rappel, de nombreuses études ont montré, que la mémoire est améliorée pour les informations émotionnellement négatives et positives, par rapport aux informations neutres. Une étude de Kuhbandner et Pekrun (2013) a examiné si l'amélioration de la mémoire, induite par les émotions, est influencée par la couleur. Ils ont émis l'hypothèse que le rouge, pourrait améliorer la mémoire pour les informations négatives et la couleur verte, pour les informations positives. Comme prédit, les effets de l'émotion sur la mémoire dépendaient de la couleur. Le rouge a fortement augmenté la mémoire, pour les mots négatifs, tandis que le vert a fortement augmenté la mémoire, pour les mots positifs. Ces résultats fournissent la première preuve, que l'amélioration de la mémoire, induite par les émotions est influencée par la couleur et démontrent, que différentes couleurs peuvent avoir différentes fonctions dans la mémoire humaine. Dans un cadre scolaire, l’utilisation du rouge, pour souligner une erreur, restera gravée en mémoire. Ce qui pourrait stimuler l’évitement et le décrochage. Comme le vert clair attire aussi le regard et est associé au positif, corriger une copie d’élève en indiquant en vert les bons coups et en rose les erreurs, réduiraient possiblement le sentiment d’échec et de découragement de l’élève.

 

Alors, bien que la psychologie cognitive des communications donne de bonnes pistes de réflexion quant au choix de couleurs et formes en matière de conception de formation, les neurosciences vont encore plus loin.

 

Neurosciences

 L'impact de la couleur, au-delà de la psychologie.

 

Depuis les recherches en neuromarketing, les scientifiques ont prouvé, que les couleurs de notre environnement peuvent influencer nos capacités et réactions cognitives ou comportementales, ce indépendamment de nos préférences personnelles. La plupart de ces recherches, viennent soutenir les théories de la psychologie de la couleur.

 

Par exemple, le designer et écrivain Jean-Gabriel Causse, dit que bien que la science ne puisse pas encore totalement l'expliquer, les tests effectués dans les salles de classe des enfants ont prouvé, qu’ils étaient plus positifs dans une pièce aux murs roses, qu'une pièce aux murs blancs. Les enfants, qui ont dessiné dans la pièce aux murs roses, ont montré plus de soleils dans leurs dessins et moins de nuages, par rapport aux enfants, qui ont dessiné dans la pièce aux murs blancs. Pour confirmer cette théorie, une expérience de Schauss et coll. (1981) a permis d’approfondir les mécanismes sous-jacents. Pour y parvenir, les chercheurs ont fait peindre en rose les murs des cellules du centre correctionnel de la Marine américaine de Seattle. Une exposition de 15 minutes à cette couleur, a suffi pour faire réduire l'agressivité des détenus, durant 1 mois. Le rose diminue le rythme cardiaque, la pression sanguine et les pulsations. Fait encore plus étonnant, le rose a eu un effet mesurable et prévisible, sur la réduction des variables physiologiques associées à l'agressivité, même chez les non-voyants, les daltoniens et certains sujets aveugles! Bien que l’étude n’ait pas permis d’expliquer ce résultat étonnant, les auteurs suspectent que, les processus physiologiques possibles soient, le résultat de substances neurochimiques indéterminées dans l'œil, qui communiquerait directement avec le centre hypothalamique. À noter, qu’il faut être tout de même prudent avec cette étude, étant donné qu’il y a eu augmentation d’actes agressifs dès le 2e mois ! Néanmoins, l’on peut quand même « porter nos lunettes roses » sachant, qu’elles rendront plus douces les expériences adverses, en augmentant la latence de réponse positive (amplitude d’onde cérébrale), comme l’a démontré l’étude ; regarder à travers des lunettes « teintées de rose » : l'influence de la teinte sur le traitement affectif visuel de Schilling et coll. (2019).

 

Une recherche de Lee et coll. (2015), réalisée auprès d’étudiants universitaires, a démontré que, de faire une micro-pause en regardant une image contenant de la verdure, permettait d’améliorer les performances d’attention soutenue. Selon cette étude, prendre de petites pauses en regardant un environnement vert et naturel, augmentera l'excitation sous-corticale et augmentera le contrôle attentionnel dans le cortex. Cette étude a utilisé des techniques de neuroscience, pour prouver que, les personnes qui ont vu un toit d’édifice rempli de verdure, avaient un contrôle attentionnel (tant en termes de vitesse de traitement, qu’en terme de bonnes réponses) accru et moins d'erreurs d’omissions, tandis que les personnes qui ont vu un toit d’édifice en béton avaient l'effet inverse.

 

Une étude sur l'impact de la couleur et la structure d'une mise en page menée par Wang et coll. (2021) stipule, que la couleur et la structure d’une image de nature (forêt, désert, lac) jouent un rôle dans la réponse des ondes cérébrales alpha (état de conscience apaisé) et gamma (lors d’activité de forte concentration et de réflexion intellectuelle). Cependant, pour les ondes bêta (associées à la stimulation sensorielle, à l’activité mentale en période d’activité intense, de concentration ou d’anxiété) en utilisant seulement la structure, l’on remarque des différences significatives, seulement dans les images de forêt, tandis que les filtres de couleurs jouaient un rôle surtout dans les images de désert et de lac. L’association vert et forêt aurait donc un impact sur les ondes bêta, ce qui soutient l’étude de Lee et coll. (2015).

 

Une autre étude en neuroscience cognitive de l'impact de la couleur sur le traitement cognitif du lexique et de la sémantique d’une tâche « Go/Nogo » de Garrido (2019), indique une facilitation de la performance aux stimuli de Go, présentés en vert (vs rouge ou gris) et une inhibition de la performance aux stimuli de Go, présentés en rouge. Le résultat opposé a été observé pour les stimuli liés à l'arrêt. Une information qui pourrait s’avérer intéressante pour la gestion de temps en classe; vert on continue, rouge pâle on s’arrête.

 

Au regard de ces études et de bien d’autre étude, l’on constate que le choix de la couleur pour une mise en page, qu’elle ait pour but de faire mémoriser une marque (publicité) ou une connaissance (éducation), doit faire l’objet d’une réflexion plus approfondie, que simplement les préférences de couleurs sondées chez la clientèle/apprenant.

 

Les principes d’ergonomie et de la cognition

Publicité

La bible du concepteur d’enseigne publicitaire est d'abord le Rama de la typographie. Le métier de typographe n'étant plus autant répandu qu'avant, le concepteur doit se familiariser avec les règles de lisibilité. En plus, maintenant, il doit se familiariser avec le mouvement et la saccade oculaire et la fluidité ergonomique.

Sachant, que le traitement de l’information visuel se fait très rapidement, le concepteur sait qu’il dispose de peu de temps, pour transmettre son message et que la mémorisation dépend d’une foule de facteurs subtils. Par exemple, selon une étude intitulée; Captation et transfert de l'attention dans la publicité : effets de marque, d'image et de taille de texte de Pieters et Wedel (2012), les auditeurs comprennent très rapidement l'essentiel des publicités imprimées, les distinguant de manière fiable du contenu éditorial, identifiant même parfois le produit annoncé après des expositions de seulement 100 ms. De plus, bien que notre intuition puisse suggérer que les auditeurs seront repoussés, par les éléments visuels liés à la marque (ex : logo), puisqu'ils servent de rappel saillant, que le visuel est une publicité, plutôt qu'un élément de contenu éditorial, certaines données sur les mouvements oculaires suggèrent le contraire. Dans l’étude; Fixations oculaires sur les publicités et la mémoire des marques : un modèle et des résultats de Wedel et Pieters (2000), les auteurs ont constaté que, parmi tous les éléments publicitaires, la marque recevait le plus de fixations par unité de surface. Chaque fixation sur le visuel de la marque prédisait, une meilleure performance lors d'un test de rappel (marque, texte et image). L'augmentation de la taille de l’image de la marque, n'a pas réduit les temps de visionnage globaux des publicités, comme on aurait pu s'y attendre (Pieters et Wedel, 2004).

Cependant, la présence soutenue d'un élément visuel de la marque dans les publicités télévisées, est associée au saut de publicité (Teixeira et coll., 2010). Même constat dans la publicité web, qui a donné naissance à la théorie du « Banner Blindness ». Selon Burke et coll. (2005), même lorsque les emplacements publicitaires n'étaient pas prévisibles, les sujets fixaient les bannières que dans 11,7 % des essais. Ce qui suggère, que les sujets sont capables de reconnaître les bannières publicitaires en vision périphérique et d'éviter de les regarder.

Zone de Texte: Figure 2 Cartes thermiques montrant le temps cumulé que les participants ont passé à regarder différentes zones de la bannière publicitaire pour les quatre conditions expérimentales (A – D) Palcu et coll. (2017)Dans une autre étude de Palcu et coll. (2017), sur les bannières publicitaires web, les résultats ont montré que, lorsque les publicités comportaient un visage humain, celles-ci attiraient plus l'attention des participants. Les bannières animées, quant à elles, maintiennent l’attention plus longtemps. De plus, lorsqu'un visage regardait en direction du produit, la probabilité des participants, de regarder le produit annoncé augmentait. Plus important encore, la direction du regard a influencé, les évaluations ultérieures des produits ; c'est-à-dire, que les consommateurs ont indiqué une intention plus élevée d'acheter un produit, lorsqu'il était auparavant présenté dans une bannière publicitaire, qui comportait un visage, qui regardait vers le produit. Les résultats suggèrent que, dans le cas des webinaires, bien que de voir l’enseignant soit plus efficace qu’une animation PowerPoint sans visage, la direction du regard de l’enseignant, servira de repère visuel et de mémorisation de l’élément regardé par celui-ci, pour les apprenants.

Il est donc important de se souvenir, qu’une mise en page sur médium imprimé, n’aura pas le même impact qu’une sur médium numérique. Ce qui laisse supposer, qu’une conception de formation à distance, qui utilise le médium numérique, devra en tenir compte.

 

Éducation

Stanislas Dehaene auteur et neurochercheur, élu à l'Académie des sciences et professeurs au Collège de France, dirige l'unité INSERM-CEA de neuroimagerie cognitive. Dans son livre, Apprendre ! le talent du cerveau, le défi des machines, publié aux éditions Odile Jacob (2018), il décrit « Les quatre piliers de l'apprentissage ».

1. Pilier n°1 : L’attention - Il aborde la notion, qu'il existe un goulot d'étranglement dans notre traitement de l’information - au niveau de la conscience du moins. Nous ne pouvons prêter attention (ou être conscient) qu'à une seule chose à la fois et si ce n'est pas la chose, que nous essayons d'apprendre, nous ne l'apprendrons pas.

2. Pilier n°2 : L’engagement actif - D’une certaine manière, il remet en cause tous ceux, qui prétendent que l’on peut apprendre en jouant, avec facilité. « Sans attention, sans effort, sans profondeur de la réflexion, la leçon s’évanouit sans laisser de trace dans le cerveau ».

3. Pilier n°3 : Le retour sur erreur - Pour apprendre, nous devons générer une hypothèse et savoir, si elle est vraie ou non.

4. Pilier n°4 : La consolidation - Dehaene met largement l'accent sur l'importance du sommeil, pour l'apprentissage. Il fait des déclarations frappantes, sur ce qui se passe, en particulier pendant nos phases de sommeil les plus profondes. Ce n'est pas seulement la consolidation des événements de la journée, qui a lieu, mais des preuves expérimentales suggèrent également, que les problèmes sont résolus, afin que nous puissions nous réveiller avec plus de réponses, que nous ne nous sommes endormis.

 

Cependant, certain aspect de cette hypothèse va à l’encontre des études en neuromarketing, qui elles vont plutôt dans le sens d’imposer une connaissance (le message de l’annonceur) et une réaction (acheter), à l’insu de l’auditeur (le consommateur). Si l’on se fie aux tactiques marketing de Google, Facebook et autres géants du web, l’attention se provoque facilement avec de simples notifications. Les revenus astronomiques générés par la campagne AdWord ou les publicités Facebook, n’ont pas besoin d’un réel désir d’engagement de l’internaute pour le pousser à acheter.

Comment les concepteurs publicitaires font-ils alors pour que, même de très jeunes enfants reconnaissent facilement le logo de McDonald ? Ne pourrait-on pas leur apprendre l’alphabet, les règles de grammaire, les tables de multiplication… avec la même aisance ? Faut-il absolument que l’engagement actif soit « pénible », pour permettre un apprentissage ?

 

Dans l’étude; Mouvements oculaires lors de la visualisation de publicités de Higgins et coll. (2014), il a été démontré, que lors de la perception d’une scène, les auditeurs effectuent à la fois des fixations plus longues et des saccades plus longues, que lors de la lecture d'un texte. Les fixations d'une scène durent en moyenne 300 ms, tandis que la saccade de lecture se fixe durant 225 à 250 ms (Ashby et coll., 2005). Sachant, que selon l’étude de Pieters et Wedel (2012), il est possible d’inclure en mémoire des informations visuelles (texte et image), avec une exposition de seulement 100 ms. Le choix d’une image, pour accompagner la mise en page d’une connaissance à mémoriser est crucial. L’image doit très rapidement faire comprendre le sujet de la connaissance, que nous souhaitons transmettre. Si elle y parvient en 100 ms, le 200 ms restant de la fixation d’une mise en page, ira probablement à la lecture du titre, qui se doit de ne pas dépasser 14 à 15 caractères, pour être perçu dans le champ visuel, lors de la fixation sur l’objet textuel (McConkie et Rayner, 1975; Rayner et Bertera, 1979). Si nous parvenons ce tour de force, de transmettre le sujet de la connaissance en moins de 300 ms, l’apprenant sera en mesure de décider, si le sujet l’intéresse et donc, s’il poursuit la lecture et maintient une attention soutenue, pour poursuivre la tâche d’apprentissage. En ajoutant des micro-pauses verdure/vertes aux 30 minutes, tel que suggéré par Lee et coll. (2015), l’apprenant améliorera probablement ses performances d’attention soutenue, de mémorisation et de rappel.

 

Conclusion

Pouvons-nous, nous permettre encore longtemps, de maintenir cette frontière, entre enseigner et enseigne, entre publicité et éducation ? Si l’on ne se dote pas d’un modèle respectant les connaissances en neuromarketing, risquons-nous de voir nos inscriptions scolaires, chuter de manière drastique, au cours des prochaines années? Allons-nous voir le taux de décrochage scolaire augmenter ? Selon moi, il est urgent de tirer profit des nombreuses études en neuromarketing, pour adapter la conception de matériel de formation.

 

« Un homme, qui arrête la publicité pour économiser de l'argent, est comme un homme, qui arrête une horloge pour gagner du temps. »
Citation d'Henry Ford (1863-1947)

 

 

 

Références

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Selon le ministère de la famille, le portrait EHDAA en 2015-2016.

Élèves handicapés et/ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (20%) sur 957 882 élèves du primaire et du secondaire
C'est 20% des 442 459 bambins de 0-5 ans qui risquent d'être handicapés et/ou en difficulté d'apprentissage ou d’adaptation à l’école...
C'est seulement 3% des 252 202 bambins fréquentant un service de garde qui reçoivent une allocation pour l’intégration d’un enfant handicapé.
. Nombre approximatif d'enfants, bambins, parents, intervenants, éducateurs, professeurs... qu'ApPigraphe peut aider
Source : https://www.mfa.gouv.qc.ca/

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